Sortie en octobre 1977, l'Atari 2600 (Atari VCS - CX2600 Sunnyvale Edition) est la deuxième console à cartouches, commercialisée un an après la Channel F de Fairchild.
Auparavant, les précédentes consoles avaient un ou plusieurs jeux incorporés. À l'origine, son nom est Atari VCS, pour Video Computer System. Le nom Atari 2600 fut utilisé pour la première fois en 1982 lors de la sortie de l'Atari 5200. C'est aussi l'un des plus gros succès de l'histoire du jeu vidéo. Cette console fut vendue durant 14 ans, record de longévité dans cette industrie.
Mais Atari ne rémunère pas ses développeurs proportionnellement au succès des jeux. Rick Mauer, le programmeur de Space Invaders, ne reçoit que 11 000 $ pour son travail, alors que le jeu procure plus de 100 millions de dollars à Atari.
Warren Robinett, le programmeur chef d'Adventure, proteste contre la politique d'anonymat d'Atari. L'entreprise ne publie pas le nom des employés ayant participé au projet. Warren Robinett inscrit son nom sur une pièce cachée dans le jeu, c'est le premier Easter egg. Beaucoup d'autres programmeurs quittent la compagnie pour créer des entreprises développeuses de jeux vidéo indépendantes, Activision en fait partie. Atari essaie de bloquer les développements externes pour l'Atari 2600 en portant plainte, mais la justice tranche favorablement en faveur des développeurs tiers. Atari souffre également d'un problème d'image à cause d'un certain nombres de jeux pornographiques comme Custer's Revenge produits par Mystique.
Cette console rapporta beaucoup d'argent à la société Atari jusqu'en 1983 environ et la chute du marché du jeu vidéo puisque plus de 25 millions de jeux furent vendus. Vendue principalement en Europe et aux États-Unis, elle cessa d'être produite en 1991.
Spécifications technique :
Processeur principale : MOS Technology 6507 à 1,19 MHz
Processeur audio et vidéo : TIA
Mode graphique : 40 x 192 (pixels rectangulaires de rapport 1 sur 8)
Sprites : 5 objets mobiles d’une seule couleur chacun : deux players de résolution 8 x 192 (pixels rectangulaires de rapport 1 sur 2), deux missiles et une balle. Couleurs : 128 (16 couleurs avec 8 niveaux d'intensité chacune) (le modèle français Secam n’affichait que 8 couleurs)
Son : Deux voies mono
Mémoire principale : 128 octets VLSI
Mémoire de masse (cartouches de jeux) : De 2 et 4 Ko (mais possibilité d’extension théoriquement illimitée en passant par la technique de bank switching)
Connecteurs d'entrée : o deux ports DB9 pour joysticks, paddles, « trackballs », ou clavier 12-touches (0–9, #, et *) o six interrupteurs (version originale): Marche/Arrêt, Signal TV (noir et blanc ou couleur), Difficulté pour chaque joueur (appelé A et B), Select, et Reset
Connecteurs de sortie : noir et blanc ou couleur (NTSC ou PAL) et sortie son.
Atari VCS - CX2600 :
Sorti en 1978 au états-unis.
Atari VCS - CX2600A :
Sorti en 1980 au états-unis.
Atari VCS - CX2600B :
Sorti en 1982 au états-unis.
Prototype Atari 2600 Kee Games :
Cette console à était édité pour le jeu Kee , 6 changements on eu lieu avec la coloration en arc-en-ciel.
Prototype Atari 2700 :
En 1981 Atari cherche une idée pour moderniser son Atari 2600 : un nouveau design (inspiré d'une vieille radio lampe de marque RCA) et des joystick sans fil ! (et oui déjà en 1981 !). Le tout fut pensé par Roy Nishi (le chef de "Atari's Industrial Design group") qui a travaillé par la suite sur la série des Atari XL).
Le design de la console marquait un changement radical par rapport au 2600, il sera réutilisé pour l'Atari 2600jr, le 5200 et le 7800. Confortables, les joysticks tenaient dans la paume de la main et en plus faisaient paddle à 270° ! (idéal pour jouer à Breakout par exemple). Des joysticks pas trop laids et bien fabriqués, bien plus efficaces que les horribles pads d'origine de l'Atari 2600 !
Tout était prêt pour la commercialisation : les boites, la publicité, mais une défaillance dans le design des pads sans fil aura la peau du projet ! En effet ces pads fonctionnaient dans un périmètre de plus de 300 mètres !!! Ces joysticks pouvaient donc créer des interférences avec la console du voisin... ou même activer des portes de garage automatisées (car empruntant leur technologies) ! Autre problème, chaque joystick utilisait une "clé" unique, si un des joystick se brisait il était alors impossible de le remplacer ou d'utiliser le second ! A noter qu'il était possible de brancher des pad standard malgré tout.
Devant ces problèmes techniques et les millions à réinvestir Atari préfera abandonner ce projet et miser sur l'Atari 5200
La console est bien sur quasiment introuvable, il faut savoir qu'un exemplaire a été vendu sur Ebay pour 2000 dollars au USA.
Prototype Atari 2000 :
Atari en 1982 au moment de la sorti de l'Atari 5200, montre beaucoup plus d'intérêt de produire une version économique, compacte, robuste et légère de l'Atari 2600.
Pour avoir un prix de production moins élevé comme son prix de mis en vente.
Une autre console à vue le jour en bleu :
Mais finalement c'est prototype resteront telle, pour laisser la place à l'Atari 2600 Jr.
Prototype Atari 2500 :
Première version de l'Atari CX-2000 "ATARI CX2500" conçu par Steve Mayer et Gregg Squires au WCI Atari le Laboratoire de New York.
Le système contient toutes les caractéristiques fondamentales et la fonctionnalité de l'Atari 2600.
Les 4 changements sont : Power, B&W/Color, Select, and Reset.
Accessoire :
CompuMate :
CompuMate de la marque Universum un accessoire jamais vu en France (et pour cause c'est allemand), on pouvait y adapter un clavier permettant de transformer la bête en ordinateur. 16Ko de Ram, un peu de Basic, interface cassette incluse. Mon premier ordinateur, mais vraiment TRES limité.
Vidéo Touch Pad :
Driving Paddle :
Reconnaissable grâce à la voiture (une formule 1) dessinée dessus. Il est vendu avec le jeu Indy 500 et permet, contrairement aux paddles, une rotation libre à 360° nécessaire à ce jeu de course.
Paddle Tennis :
Le paddle était une simple roulette limitée à 2 directions : gauche-droite ou haut-bas en fonction du jeu, par contre il utilise des potentiomètres capables de détecter la vitesse de rotation et la retransmettre à l'écran. A noter que le bouton se situait sur la tranche, il fallait l’activer avec le pouce… ou l’index si vous le teniez avec la main droite.
Vendus par 2, fournis également avec la console ils étaient destinés pour jouer à des jeux de raquette principalement comme Pong ou Break Out.
Joystick Paddle Controller :
Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, ce n’est pas le premier joystick (le premier joystick console était disponible avec la Channel F en 1976), mais c’est sûrement le plus connu.Les Wireless Controllers :
En 1983, six ans après la sortie de la console apparaissent les joysticks sans files. On branche le récepteur sur la console, et joue dans son fauteuil, sans câble qui traîne. Les joysticks sont pourvus d’antennes rétractables, comme sur les radios.
Mais ce fut un échec : la base avait été modifiée pour accueillir les piles, ce qui la rendait presque 3 fois plus grosse et difficile à prendre en main. Les piles s’usaient relativement vite mais le gros problème c’est qu'ils ne proposaient pas d’indicateur de batterie, ni de mise en pause automatique quand on tombait à plat! Bonjour la rage en pleine partie de Space Invaders, à 2 doigts d’exploser le high score.
Track & Field Controller :
Reproduisant le control panel de l’arcade, il se jouait comme aux versions actuelles; en appuyant sur 2 boutons en alternance le plus rapidement possible. Sauf qu’à l’époque c’était avec un pouce sur chaque bouton. Le 3ème bouton servait à sauter ou lancer.
Atari Footpedal :
L’ancêtre des manettes programmables, comme le dit le pub :
Atari Foot pedal« Le QJ Footpedal est relié entre votre console et le joystick. Vous choisissez quels mouvements de stick doit être fait par la pédale en configurant les commutateurs appropriés. De cette façon vous pouvez facilement accéder aux configurations optimales pour vos jeux de favori !
Un perfectionnement pour votre joystick ! Transforme votre console en véritable centre de jeu électronique !
Particulièrement approprié aux courses d'automobiles, aux jeux de Kung-Fu et autres.
Assure sélectivement 3 commandes du joystick reliés : Chacune des 3 pédales peut être configurée individuellement par son propre commutateur. »
Flight Commander :
On passe au calibre supérieur avec le Flight Commander vendu avec Spitfire Attack et produit par la société Milton Bradley, aujourd’hui plus connue sous les initiales MB. Mais attention car il ne s’agit pas d’un gun optique, c’est une simple décoration, avec des vibrations incluses (oui, des vibrations en 1983, 13 ans avant la N64). Il répond comme un stick classique avec lequel il est d’ailleurs conseillé de jouer car le Flight Commander ne répond pas très bien. Donc dans Spitfire Attack, un jeu d’avion, il faut déplacer le curseur à l’écran, les commandes haut/bas étant inversées et c’est au joueur de placer la mitrailleuse dans l’axe de l’écran pour le faire correspondre avec le viseur et se croire plonger au cœur d’un conflit aérien.
Cosmic Commander :
Vendu avec le jeu « Survival Run », un shooter 3D dans le quel vous devez trouvez la sortie d’un labyrinthe géant. Il a été construit par MB qui avait déjà commis le Flight commander, il dispose de la même disposition des boutons et propose juste un nouvel habillage. Il est censé apparaître comme un contrôleur futuriste, mais ne propose en réalité rien de plus que le pad classique, qui est de nouveau conseillé…
Foot Craz Activity Pad :
Précurseur des tapis de danse et avant même celui de Nintendo, il était vendu avec les 2 seuls jeux compatibles : « Video Jogger » et « Video Reflex ». (Pour les fainéants, ces jeux sont jouables au pad classiques).
Dans Video Jogger il fallait courir le plus vite possibles autour d’une piste, quand à Video Reflex il consistait à appuyer le plus vite possible sur la couleur indiquée à l’écran, c’était vraiment limité.
Joyboard :
Vendu avec Mogul Maniac, un jeu de ski dans lequel la vue correspond à la vue du skieur, il faut se tenir debout sur la planche et se pencher pour se diriger. Mais il n’était pas vraiment efficace, bien moins au point techniquement que le futur Wii Fit, puisqu’il est sortit 30 ans avant. (A noter que dans Wii Fit il y aura une épreuve de saut à ski…)
Il est équilibré sur un disque central qui repose sur le sol et reconnaît les 8 directions, il peut supporter jusqu’à 115 kilos.
Il est compatible avec tous les jeux Atari, mais il faut y brancher un stick pour avoir accès au bouton d’action. Appuyer sur une seule direction à la fois sans faire de diagonale était vraiment difficile, ce qui le limitait plutôt pour l’utilisation avec ses 4 jeux spécifiques : Mogul Maniac donc, Surf’s Up, SAC Alert un jeu d’avion, et Off Your Rocker ; un tape-taupes avec des formes de couleur à la place des taupes.
Mindlink System :
Voici sans doute le plus incroyable :
Les laboratoires d’Atari créèrent un périphérique futuriste: un bandeau qui, en utilisant un logiciel dédié, était destiner à pouvoir commander l’action sur l’écran grâce à la pensée ! En fait pas vraiment, c’était plus terre à terre que ça mais quand même impressionnant pour l’époque : le bandeau était muni de capteur d’électromyogramme, capable de détecter l’énergie électrique produite par les muscles du front. La machine était sensée interprétée les mouvements et les retranscrire dans le jeu.
Présenté au « Summer CES de 1984 » avec 2 jeux, dont Bionic Breakthrough, un casse-briques ou la palette est commandée avec le front et qui donne plus de points si le joueur se détend !
Mais finalement il n’a jamais été commercialisé : « Nous avons perdu beaucoup de temps et d’efforts » déclarent les ingénieurs de ce Mindlink. Les tests auprès des « cobayes » ont non seulement révélé une imprécision, mais aussi et surtout des maux de tête violents à force de faire des mouvements exagérés avec les sourcils. Toutefois, il faut reconnaître le courage d’Atari qui tentait de créer des innovations est des concepts en avance sur leur temps.
L’Armored Commander :
Après le Flight Commander et le Cosmic Commander, MB créa l’Armored Commander. « Reproduisant » les commandes d’un char d’assaut, il devait sortir avec le jeu Tank Blitz mais ils furent tout deux annulés malgré leur grand avancement.
On ne connaît pas les raisons réelles de l’annulation du projet, peut-être est-ce à force de sortir des accessoires (à l’intérêt douteux) dédiés à un seul et unique jeu. C’est bien de vouloir varier les gameplay mais il y a des limites.
Restons dans les « Commander » avec…
L’Atari Keyboard Controller :
Il ne sert pas à jouer mais à faire de la programmation basique.
L’Atari Kids’ Controller :
Lui sert à jouer, c'est le Keyboard mais avec de plus grosses touches adaptées aux enfants et destiné à des jeux éducatifs. Il y avait des fiches en plastique fournies avec les jeux qu'il fallait placer sur le pavé numérique pour savoir quels boutons utiliser.
Power Stick :
Un mini stick pouvant être manipulé d’une seule main, pour jouer tranquille, chips, coca,… enfin la pub dit que c'est pour faire des high score.
Le Pointmaster Fire Control :
C'est un petit connecteur qui se branche entre le stick et la console, il servait à activer le "turbo", non prévu dans les sticks d’origine.
Le Stick Stand :
Autre solution: un socle dans le quel s’emboîte le stick afin d’élargir la base et pouvoir la poser sur les genoux ou sur une table. Combiné au grabber, il se rapproche des sticks arcade actuels.
Le Grabber :
Une boule fixable au sommet du bâton qui donnait plus de force et une sensation « arcade ».
Le problème venait alors de l’autre main qui devait maintenir la base avec plus de force et qui fatiguait plus vite à son tour.
Certains retro-gamers ont modifié leur vieux joystick pour le rendre plus facile à prendre en main. Le stick a été démonté, coupé et remonté, ainsi on peut le tenir à deux mains et jouer avec le pouce… un peu comme avec un stick analogique.
Atari Booster Grip :
En forme de crosse, il s’additionne au stick classique et fournit ainsi les 2 boutons supplémentaires nécessaires pour jouer au jeu « Omega Race », avec lequel il est vendu.
Plus tard des joysticks incluant plus de boutons furent commercialisés, comme…
Conclusion.
Il y a des dizaines d’autres joystick non répertoriés ici, mais ils n’apportaient rien de neuf ou de réellement différent.
En tout cas l’Atari 2600 a eu droit à un nombre d’ustensiles énorme pour une seule console ; on peut voir que même s’ils sont moins aboutis qu’aujourd’hui, beaucoup de périphériques innovants voir révolutionnaires existaient déjà. Les créateurs n’hésitaient pas à prendre des risques, à inventer des concepts originaux et les lancer sur le marché même s’ils n’étaient compatibles qu’avec une poignée de jeux. En même temps c’était encore les prémices du jeu vidéo, une époque faite de découvertes et d’expérimentations, évidemment aujourd’hui ce ne serait plus viable : chaque accessoire se doit d’être amorti un minimum.
Les développeurs se démenaient pour trouver des idées autant dans les jeux que dans les moyens d’y jouer… avec plus ou moins de réussite mais l’intention était là.
Autre photos :
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