La Supergrafx sort le 8 décembre 1989 et marque de gros changements par rapport aux précédentes consoles de la marque.
Premièrement, c'est bien entendu au niveau technique que les choses ont changé. Avec dorénavant un vrai processeur 16 bits aux commandes, quatre fois plus de mémoire vive et une mémoire vidéo doublée, la nouvelle venue fait figure de bombe.
L'autre grande évolution est tout simplement visuelle. Beaucoup plus grosse, la Supergrafx fait dans le gros lourd, avec un aspect sidérurgique très prononcé. Il n'y a qu'à voire les fausses vis incrustées dans le plastique pour s'en convaincre. La PCE-Engine était la console la plus petite du monde, on se demande pourquoi les ingénieurs de chez Hudson et Nec n'ont pas gardé la même recette, d'autant que lorsque l'on ouvre la bête, on s'aperçoit que la carte mère n'est finalement pas beaucoup plus volumineuse que celle d'une bonne vieille Coregrafx.
Pour faciliter la vente et convaincre les consommateurs d'investir quelques uns de leurs deniers, la compatibilité avec la gamme précédente est totale. Le format de jeux reste donc le Hucard, et le lecteur de CD-Rom peut toujours être branché sur la machine (via un adaptateur spécial pour le CD-Rom², tout de même).
Malgré toutes ces spécificités alléchantes, l'échec sera plus que cuisant. Difficile de savoir pourquoi cette console s'est si rapidement cassé la figure. On ne compte tout simplement que cinq jeux tirant pleinement parti des nouvelles caractéristiques musclées de la console !
L'une des principales raisons de cet échec vient certainement d'une gestion marketing désastreuse. En sortant pratiquement en même temps son support CD-Rom, Nec offrait au public deux nouvelles machines. Le support CD étant bien moins coûteux à produire et le parc de PC-Engine étant bien plus étendu, la plupart des éditeurs n'ont opté que pour ce nouveau support au détriment de la Supergrafx.
On peut aussi avancer que le public a très bien pu se révéler passablement perdu parmi toutes ces consoles Nec. La PC-Engine compte quatre modèles tous identiques (PC-Engine, Coregrafx, Coregrafx II et Shuttle), pourquoi cette nouvelle venue serait-elle différente des autres ? C'est très certainement ce que bon nombre de personnes ont dû se dire.
Spécifications techniques :
Circuits intégrés basés sur le chipset C62 de Hudson Soft.
* HuC6280 (65C02 processeur 8 bits amélioré, cadencé à 1.79 ou 7.16 mégahertz, permutable logiciellement)
o 32ko de mémoire pour le HuC6280
* 2 x HuC6270 (encodeur vidéo couleur)
* HuC6260 (processeur d'affichage visuel)
o 64Ko de mémoire vidéo chaque HuC6260 (total 128Ko)
* HuC6202 (contrôleur de priorité vidéo)
* HuC6280 (processeur audio)
o 6 voies stéréo PSG, chaque voie peut optionnellement être utilisé en tant que DAC contrôlé par le processeur central. Deux canaux peuvent produire du bruit, et un autre peut moduler une fréquence des autres.
o La cartouche et le BUS d'extension ont une entrée monaurale pour se mélanger à une source audio extérieure.
* Connecteur de cartouche HuCard.
* Connecteur d'extension EXT-BUS (pour disque CD-ROM, Tennokoe 2, RAU-30, etc.)
* Connecteur mini-DIN de joypad.
* Port d'E/S amélioré avec 8 sorties et 4 entrées.
* connecteur 5 PIN DIN Audio/Vidéo avec vidéo composite et sortie stéréo seulement.
* L'interrupteur de mode de compatibilité (PC-Engine ou SuperGrafx) à l'arrière de l'unité
Le port d'E/S amélioré a été conçu pour un périphérique à entrées multiples qui a été montré dans plusieurs magasines de jeu mais qui ne fut jamais sorti commercialement.
Prix 2500 frs ~ 381 euros
Accessoire :
PowerConsole :
Accessoire prototype pour la Supergrafx, seulement 2 exemplaires (à l'état d'avancement différents) sont connus. Initialement prévus pour sortir au début de l'été 1990, cet énorme accessoire recevait la Supergrafx et permettait de jouer à Battle Ace. Le PowerConsole possède en plus du volant type avion, une manette des gaz, quatre boutons de tir, un joystick incorporé, un adaptateur pour 4 manettes supplémentaires (sur le côté droit), une calculatrice, une montre avec alarme et une prise pour une éventuelle connexion avec un siège hydraulique. Développé dans l'âge d'or de la PC Engine et d'Hudson Soft au moment de la sortie de la Supergrafx, cet accessoire, aux allures démesurées, devait être mis en vente pour environ 160Euros au Japon. Sodipeng prenait même les commandes pour le distribuer en France ! La notice est également appararus sur le net, preuve que le projet était quasi finalisé. La PowerConsole est apparus sur les enchères japonaise de Yahoo en 2001 à 3 millions de Yens (mais sans enchère d'acheteur potentiel) !! Ce record historique de l'époque fut publié dans la presse japonaise.
Cote estimée : +10 000 euros
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